
Est-ce qu’il vous arrive de profiter réellement du moment présent? De ne penser qu’à rien d’autre qu’ici et maintenant? On est constamment en train de vivre dans le passé ou dans le futur. Pourtant, le passé est derrière nous et le futur est inconnu. Alors profitons de ce que nous avons en ce moment même.
Je crois sincèrement qu’il faut vivre une vie remplie d’expériences à couper le souffle. De moments qui nous sortent de notre zone de confort, qui nous procurent des sensations fortes et qui nous font pleurer de rire.
D’aussi loin que je ne m’en souvienne, ma bucket list contient une multitude d’expériences toutes plus incroyables les unes que les autres, dont voyager en solo, faire un roadtrip jusqu’en Californie, surfer à Hawaii, écrire un livre et bien évidemment, sauter en bungee et en parachute (qui n’a pas ces deux derniers choix sur sa liste?).
À 19 et à 20 ans, je peux dire avec fierté que j’ai accompli ces deux derniers éléments.
Bungee
Au mois de juillet 2018, je suis allée me baigner à la Carrière Morrison, à Chelsea, avec des amis, là où il y a le Great Canadian Bungee. C’est à cet endroit que se situe le plus haut point de bungee au Canada. Toute la journée, j’admirais ces gens courageux se lancer du haut d’une plateforme située à 200 pieds d’altitude.
Quelques jours plus tard, j’ai écrit à mon meilleur ami : « Serais-tu partant de faire du bungee? », ce à quoi il m’a répondu : « J’ai peur juste en y pensant. » On s’est rendus sur place sans trop d’attentes, parce qu’habituellement, il est préférable de réserver à l’avance pour garantir notre place. On se présente à l’accueil et on demande s’il y a de la place pour deux aujourd’hui. On nous répond : « Oui, tout de suite. » Oh, oh….
Le stress commence à monter. On nous fait signer un formulaire où on accepte qu’il peut y avoir des risques d’être gravement blessé ou même de mourir… Très rassurant!
On marche une quinzaine de minutes jusqu’au sommet, là où une grande grue a été installée. On monte tranquillement sur l’étroite plateforme. Pendant qu’on nous met l’équipement nécessaire, les instructeurs me posent deux questions :
- Est-ce que je veux être attachée par les hanches ou par les pieds?
- Est-ce que je veux toucher à l’eau tout en bas?
Moi, quand je m’embarque dans quelque chose, je ne fais pas les choses à moitié. C’est tout ou rien. Je réponds donc OUI à ces deux questions. Tant qu’à vivre une expérience intense, autant la vivre à fond!
Mon ami et moi, on se donne du support moral du mieux qu’on peut. Un à un, j’observe les autres avant moi sauter. Je suis de plus en plus nerveuse au fur et à mesure que mon tour approche. Lorsque vient mon tour, on vérifie l’équipement, je m’approche du bord et on referme la clôture derrière moi.
À cet instant même, je ne pense plus à rien d’autre. Tout le côté raisonnable de ma conscience se tait.
L’eau tout en bas semble très, très loin. On compte… 3… 2… 1…
Et je saute.
AAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH! (Évidemment que j’ai crié!)
Tout se passe tellement rapidement. Je rentre dans l’eau à une telle vitesse que je ne le réalise pas avant de m’apercevoir que je suis trempée de la tête aux hanches. Je monte et redescend quelques fois avant de m’immobiliser et de pendre la tête par en bas, jusqu’à temps qu’un petit bateau vienne me chercher.
Je tremble comme une feuille lorsque je rejoins mes amis. L’adrénaline coule à flot dans mes veines. Le sentiment qui m’habite, c’est une fierté immense. Je suis si fière d’avoir eu le courage de sauter, sans hésitation. Je me suis lancée dans le vide, juste comme ça. Je n’en reviens pas.

Ce jour-là, j’ai eu en quelque sorte un déclic. J’ai réalisé que plus rien ne peut m’arrêter. Maintenant que j’ai sauté en bungee, j’ai ce qu’il faut pour passer au travers de n’importe quoi. J’ai développé une confiance en moi invincible.
Depuis ce moment-là, je n’ai plus peur de l’inconnu. J’ai compris que je n’ai pas à m’inquiéter, parce que l’inconnu est rempli de belles surprises.
Parachute
Toujours à la recherche de nouveaux défis, à peine après s’être remis de nos émotions, on a immédiatement conclu que la prochaine étape serait le saut en parachute.
Presque un an plus tard, j’ai toujours en tête cette idée. J’en parle autour de moi et je réussis à convaincre 9 amis de m’accompagner dans cette folle aventure. On choisit la date, on s’inscrit en ligne et on se rend, le 14 août en fin de journée, à l’aéroport de Gatineau, au centre de parachutisme Go SkyDive.
Comme on est un assez gros groupe, la capacité de l’avion ne permet pas qu’on saute tous en même temps. Des groupes sont formés au hasard. Le premier groupe quitte et peu de temps après, on voit leur avion décoller. Pendant au moins 20 minutes, on les cherche dans le ciel, jusqu’à ce qu’on voit un tout petit avion très haut dans le ciel. Puis tout à coup, de petits points apparaissent dans le ciel. Ce sont nos amis qui sautent. Ils sont minuscules.
Cela prend encore une dizaine de minutes avant qu’ils n’atterrissent au sol, sains et saufs. On court les féliciter. Ils ont tous un énorme sourire. J’ai hâte que ce soit notre tour.
Bientôt, on appelle nos noms. On nous donne l’équipement, on nous présente à notre instructeur et on nous explique les mouvements de base. On monte à bord d’un camion qui nous conduit sur la piste de décollage. Un avion nous attend.

À l’intérieur, on s’assoit à cheval sur l’un des deux rangées de bancs, notre instructeur derrière nous. Le décollage se fait tout en douceur et on gagne rapidement en altitude. Sur son altimètre, mon instructeur me montre notre hauteur qui progresse. On cherche à atteindre 13 500 pieds.
La vue est magnifique. Il y a des forêts et des rivières à perte de vue. Le soleil scintille et le ciel est clair. L’énergie du groupe est fébrile. L’instructeur me lance des blagues pour me détendre. Je tiens fort la main de mon amie pour me rassurer. Je parais plus calme que je n’en ai l’air.
Quand la porte ouvre et que je vois les gens s’élancer dans le vide, mes yeux s’agrandissent de peur. Je n’ai pas le temps de paniquer plus longtemps, parce que mon instructeur me fait signe d’avancer. Ensuite, tout se passe comme en accéléré.
D’un seul coup, on s’élance à toute vitesse dans le ciel immense. J’ai l’impression d’avoir laissé mon cœur dans l’avion. On tombe à une vitesse de 200 km/h. C’est comme descendre une montagne russe, pendant près d’une minute. Le sentiment de chute libre est renversant! Cette fois, je ne pouvais pas vraiment crier, le vent était trop puissant! Je criais intérieurement de joie. Je n’avais jamais, de toute ma vie, vécu un feeling aussi INTENSE. C’est comme si le temps s’était arrêté complètement. On ne pense plus à rien d’autre que le fait de tomber à toute vitesse.
Enfin, le parachute s’ouvre et je peux reprendre mon souffle. Sans prévenir, mon instructeur détache deux de mes sangles qui me retiennent à lui et pendant une fraction de seconde, mon cœur arrête de battre, je crois qu’il va me laisser tomber, juste là, à quelques milliers de pieds d’altitude. Heureusement, c’était simplement pour pouvoir me placer plus confortablement. Je peux maintenant apprécier la vue. Il me tend les poignées et me laisse contrôler le parachute pendant quelques minutes.
Le sol se rapproche peu à peu. Je repère ma famille et mes amis tout en bas qui nous attendent. On se pose tout en douceur dans le gazon. Je ris aux éclats, couchée en étoile au sol. Le seul mot que j’ai en tête, c’est EUPHORIE. Mes amis accourent vers moi et on se jette dans les bras.
Je ne réalise pas l’ampleur de ce que je viens de vivre. Ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire. C’était de loin l’un des plus beaux moments de ma vie.

J’ai déjà le goût de recommencer. J’ai failli refaire un deuxième saut tout de suite après, mais je me suis dit qu’à la place, je reviendrais définitivement bientôt.
Ce que ces deux expériences m’ont appris, c’est que les plus beaux souvenirs sont créés lorsqu’on repousse nos limites. Oui, je vis dangereusement et il y a des risques, mais ce n’est pas ça qui va m’empêcher. Oui, c’est dispendieux, mais je préfère payer pour des expériences de vie que pour des biens matériels. Ça m’apporte tellement plus!
Collect moments, not things.
J’ai aussi ressenti un immense sentiment d’accomplissement et de dépassement de soi.
Maintenant, je me dis, à quand la prochaine aventure? Qu’est-ce qui est encore plus intense que le parachute et le bungee?
Je crois bien que d’ici 5 ans, je suivrai mon cours de parachutisme pour pouvoir sauter seule. Quelqu’un m’accompagne?
Bref, si vous hésitez à faire le saut, suivez mon conseil : FONCEZ! Vous n’aurez aucun regret, je vous le garantis. Après tout, on n’a qu’une vie, autant la vivre intensément et passionnément.
Bonjour Camille,
Bravo pour tes expériences époustouflantes. Ta manière de les décrire m’a donné froid dans le dos….. Berthe
Envoyé de mon iPad
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Je viens de tout lire au complet, j’adore 😱! Lâche pas Cam, je crois en toi 🤘